Accrochages en parking : Comment réagit l’assurance ? 

Les accrochages sur les parkings publics ou privés sont fréquents, surtout à Paris. Si les dégâts ne sont généralement que matériels, il n’est pas facile de déterminer qui a tort et qui sera tenu responsable aux yeux de l’assureur. Dans cet article, découvrez quelles sont les règles en cas d’accrochages en parking, que faire face à un délit de fuite et quelle est l’indemnisation de l’assurance.

Quelles sont les règles en cas d’accrochages en parking public ?

Dans un parking public, par exemple un parking de supermarché, de magasin ou de la gare, c’est le conducteur du véhicule en mouvement qui est tenu pour responsable, sauf si le véhicule était mal stationné. Ainsi, le véhicule à l’arrêt est considéré comme non responsable, sauf dans le cas d’un stationnement gênant. Si le véhicule est mal garé, alors les torts peuvent être partagés à 50/50. A noter que si vous aviez une portière ouverte ou le coffre ouvert (ceci étant considéré comme une gêne pour la circulation), votre responsabilité peut être engagée à 50 % ou à 100 %.
Lorsque les deux voitures sont en mouvement, c’est le conducteur qui ne respecte pas le Code de la route qui est tenu pour responsable. Les torts peuvent aussi être partagés. Dans tous les cas, un constat à l’amiable doit être rédigé pour transmettre toutes les informations nécessaires à votre l’assureur.
Vous vous demandez si vous êtes en tort après un accrochage lorsque vous sortiez d’une place de parking à Paris ? Oui, la responsabilité revient au conducteur de la voiture sortante, car les véhicules sortants n’ont jamais la priorité. Sa responsabilité est alors engagée à 100 %. De même, votre responsabilité est entièrement engagée si vous reculez et que vous percutez un autre véhicule. Si les deux automobilistes reculent en même temps et se percutent (un accrochage fréquent dans les parkings !), les torts sont de 50/50.

Quelles sont les règles pour un accrochage en parking privé ?

Les parkings privés concernent les lieux de stationnement privatifs, par exemple les parkings d’entreprises, de résidence ou de copropriété. Ils ne sont pas accessibles à tous les véhicules. Ici, les règles de circulation peuvent différer du Code la route, par exemple lorsqu’il existe un règlement intérieur qui précise les règles de circulation dans ce parking (une signalétique est généralement présente). Le règlement intérieur du parking privé peut spécifier que le Code de la route est applicable, dans ce cas les règles sont identiques à celles d’un parking public.
Lorsqu’un accrochage survient en parking privatif à Paris avec un règlement différent du Code de la route, les assurance auto ont tendance à déclarer une responsabilité partagée. Quoi qu’il en soit, vous devez faire un constat à l’amiable pour un accident de voiture sur un parking pour transmettre toutes les informations à votre assureur.
Si vous sortez d’un parking privé et que vous causez un accident, vous êtes considéré comme responsable, car vous n’êtes jamais prioritaire dans cette situation.

Que faire en cas de délit de fuite après un accrochage sur un parking ?

Vous venez de subir un accrochage sur un parking et l’autre automobiliste prend la fuite ? C’est bien ce que l’on nomme un délit de fuite. Dans l’idéal, prenez le temps de noter sa plaque d’immatriculation et de repérer le modèle du véhicule. Toutefois, si vous n’avez pas le temps (ou le réflexe), vous devez remplir un constat à l’amiable en précisant que l’autre conducteur s’est enfui, avant de l’adresser à votre assurance. S’il y a des témoins, demandez leurs coordonnées pour qu’il puisse témoigner aux forces de l’ordre et auprès de votre assureur. Pour un accrochage mineur, comme pour un accident important, le délit de fuite doit être signalé et une plainte doit être déposée aux forces de l’ordre.
Comment réagit l’assurance dans cette situation ? Si le conducteur qui a pris la fuite est retrouvé, son assurance prend en charge les frais. Si le conducteur n’est pas identifié, votre assurance vous indemnise si vous êtes couvert “tous risques”, après déduction d’une éventuelle franchise.
Et si vous retrouvez votre véhicule abîmé en sortant d’un supermarché à Paris ? Un coup de portière, des rayures ou un rétro cassé, sans que l’autre conducteur n’ait pris le soin de laisser ses coordonnées, est aussi une situation de délit de fuite. Les dommages ne pouvant être pris en charge par son assurance, c’est la vôtre qui doit s’en charger, à condition d’être assuré “tous risques”.

Comment réagit l’assurance pour les accrochages en parking ?

Voici un rappel des différentes situations que vous pouvez rencontrer en cas d’accrochages en parking :

• votre voiture est endommagée en stationnement régulier : l’autre conducteur est responsable à 100 % ;
• votre voiture est endommagée en stationnement non régulier ou gêne la circulation (portière ouverte…) : la responsabilité peut être partagée à 50/50 et votre assureur applique un malus ;
• vous avez percuté une voiture en reculant d’une place de parking : votre responsabilité est à 100 % ;
• deux véhicules reculent et se percutent : les torts sont partagés à 50/50 ;
• vous ralentissez ou vous arrêtez pour vous garer sur une place de parking et vous êtes percuté par un automobiliste derrière vous : c’est lui qui est en tort à 100 %.

Lorsque le tiers n’est pas identifié (véhicule endommagé sans coordonnées, délit de fuite…), vous devez avoir une assurance “tous risques” pour pouvoir être dédommagé. En effet, si vous êtes assuré au tiers, l’assurance ne couvre pas les frais si vous êtes responsable d’un accident ou lorsque le responsable n’est pas connu. Cependant, si vous n’êtes pas responsable, les frais sont pris en charge et vous ne subissez pas de malus. Si vous êtes assuré “tous risques”, vous êtes indemnisé lorsque vous n’êtes pas responsable, mais aussi lorsque le responsable n’est pas identifié (dans ce cas, la franchise reste à votre charge). Les règles des malus sont identiques à celles qui sont en vigueur sur la voie publique.

À Paris comme en province, les accrochages en parkings ne sont pas rares ! Lorsqu’il y a du monde et que les espaces sont limités pour manœuvrer, il est fréquent d’accrocher un autre véhicule, sans savoir à qui revient la faute. Dans tous les cas, vous devez contacter votre assurance et rédiger un constat à l’amiable, en vérifiant qu’il n’y a pas de blessé et en croisant les doigts pour ne pas avoir de frais à votre charge ni de malus !